• Auteur : Jo Witek

    Éditeur : Talents Hauts

    Collection : Ego

    Septembre 2012

    Couverture illustrée en noir & blanc, 95 pages, 13 x 19 cm

    ISBN : 978-2-36266-060-3

    Prix : 7 €

    Genre : problem novel

    Thèmes : réseaux sociaux, abus sexuels, adolescence

    Age conseillé par la Bnf, La joie par les livres : à partir de 13 ans ; par Ricochet : à partir de 12 ans

     

    Quatrième de couverture :

    Je me suis inscrite sur un nouveau tchat. J'ai tapé Marilou. Je trouvais que ce pseudo correspondait bien à la fille que j'avais envie d'être. Plus sexy, plus délurée, plus effrontée aussi. Marilou, une autre moi-même. Une fille qui l'a tout de suite attiré.
    - Bonjour, Marilou. C'est joli comme prénom.
    T'as quel âge ?
    J'ai menti :
    - Seize. Et toi ?
    - Vingt.
    Mentait-il lui aussi ? Je ne me suis pas vraiment posé la question, trop heureuse de partager ma tristesse nocturne avec un garçon. J'ai poursuivi.
    - Je viens de me disputer avec ma mère.
    Elle refuse que je fasse des photos de mode.
    - Elle doit être jalouse de ta beauté.
    - Merci. Je crois que tu as raison.
    - Je sais de quoi je parle, je suis photographe de mode.
    - C'est vrai ?
    - Oui, pour des défilés à Paris et des shooting magazines. On peut la voir quelque part ta jolie frimousse, Marilou ?
    Voilà. Ça a commencé comme ça.

    Mon avis personnel, à moi :

    Les paillettes, les podiums, les projecteurs, les défilés ; Julie rêve de devenir mannequin, mais sa mère s'y oppose farouchement, ce qui provoque de nombreuses disputes.
    C'est à la suite de l'une d'entre elles que Julie décide de changer de pseudo pour chatter. Dorénavant, elle sera Marilou, plus sexy, moins farouche, moins timide...
    Rapidement, elle échangera avec un garçon plus âgé qu'elle ; elle lui confiera ses sentiments, ses rapports difficiles avec sa mère, son envie de se lancer dans le mannequinat.
    Lui, saura toujours trouver les mots qui rassurent, qui consolent et redonnent confiance à la jeune fille et... miracle, il est photographe de mode !
    Voilà, il a réussi à appâter la jeune et jolie Marilou !
    Elle a mordu à l'hameçon, elle croit au grand amour, au bonheur futur avec ce garçon. Elle s'éloigne de sa meilleure amie, s'isole, ne pense plus qu'à lui. Insidieusement, il va profiter de la confiance qu'elle lui accorde, de sa jeunesse, de sa naïveté pour l'amener à faire des choses qui la dégoûtent, la salissent...
    Elle se sent seule, souillée, en danger ; heureusement, elle saura trouver le moyen d'en parler, de se battre pour s'en sortir !

    On comprend assez vite où l'auteur veut nous emmener, ce qu'elle veut dénoncer. Elle montre bien comment de jeunes personnes, garçons ou filles d'ailleurs, peuvent se faire piéger par des adultes manipulateurs. Des adultes qui savent trop bien combien on peut être confiant, candide et naïf à cet âge-là et qui en profitent impunément.

    Un roman court mais plutôt efficace qui peut faire découvrir aux ados qu'Internet et les réseaux sociaux peuvent être fréquentés par des personnes malveillantes et qu'il est très facile de se faire abuser...

    Mauv@ise connexion

     

     

    3/5

     

    D'autres avis :

    - Ricochet
    - La BnF
    - Accro des livres
    - LivresAdos
    - Cécile ivre de livres
    - Le blog de Pau
    - Blogamoi
    - Enfantipages
    - Livresse

     

     

    Mauv@ise connexion

     


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  • Auteur : Kathrin Schrocke

    Éditeur : La joie de lire

    Collection : Encrage

    Traduit de l'allemand par : Génia Catala

    Janvier 2013

    Couverture illustrée en couleurs, 273 pages, 21x14cm

    ISBN : 978-2-88908-154-7

    Prix : 16,50€

    Genre : récit de vie, vie quotidienne

    Thèmes : surdité, handicap, différence, amour, adolescence

    Age conseillé par la BnF, La joie par les livres : à partir de 13 ans ; par Ricochet : à partir de 15 ans

     

    Quatrième de couverture :

    Mika vit dans le monde "normal" : ses potes, sa petite sœur envahissante, la musique et sa copine Sandra... qui veut faire "une pause".
    Léa vit dans un monde semblable : sa meilleure amie Franzie, sa famille difficile, le cinéma et les sorties au café Freak City.
    À une différence près : Léa est sourde.

    L'histoire d'une rencontre improbable.

     

    Mon avis personnel, à moi :

    Mika met sa vie amoureuse avec Sandra en standby ou disons que c'est plutôt elle qui impose cette pose.
    Il se sent abandonné et ne cesse de penser à elle.
    Avec ses potes, dans la rue, ils suivent une jolie fille à la chevelure brune ; mais celle-ci ne les calcule même pas !
    Le hasard va faire que Mika va la rencontrer et découvrir qu'elle ne vit pas comme lui : elle est sourde...
    S'en suivra une histoire d'amitié qui va vite tourner à l'amour. Mais comment communiquer ? comment lui dire ce qu'il pense, ce qu'il a sur le cœur ?
    Petit à petit, il va entrer dans le monde des sourds, apprendre la langue des signes et découvrir un autre univers.
    Un roman d'amour mais pas que... un livre qui parle de la différence, des difficultés de communication entre les entendants et les autres avec humour et délicatesse. Une belle description du monde des personnes atteintes de surdité et de leur univers.
    Un beau récit juste et sensible.

    Freak City

     

    3/5

     

    D'autres avis :

    - Ricochet
    - Lirado
    - La cause littéraire
    - Meli-Melo de livres

     

    Freak City

     

     


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  • Auteur : Carole Zalbert

    Éditeur : Actes Sud Junior

    Collection : D'une seule voix

    Janvier 2013

    Couverture illustrée en couleurs, 85 pages, 18x11cm

    ISBN : 978-2-330-01486-5

    Prix : 8€

    Genre : récit de vie

    Thèmes : alcoolisme, relation parent/enfant, amitié, adolescence, amour filial

    Age conseillé par la BnF, La joie par les livres : à partir de 13 ans ; par Ricochet : à partir de 12 ans

     

    Quatrième de couverture :

    "C'est drôle, j'essaie de faire le moins de bruit possible, je me déplace comme une souris, je ne laisse pas couler l'eau longtemps ni trop fort, j'allume la télé sans le son. Pourtant je sais parfaitement que rien –ni la sirène les premiers mercredis du mois, ni un tremblement de terre, ni un tsunami (d'accord, les risques sont faibles en plein Paris), ni même une avalanche (oui, oui, je sais, c'est encore moins probable)– n'atteindrait Maman quand elle est dans cet état proche du coma ; c'est-à-dire presque tous les matins de notre vie."

    Fleur s'occupe seule, avec patience, d'une mère alcoolique mais aimante et fantasque. Pas vraiment une vie normale d'ado même si on se croit solide comme un arbre. La présence lumineuse de son amie Louna lui permet d'accepter parfois de lâcher prise.

    Mon avis personnel, à moi :

    Rien de glauque ni de sordide dans ce court roman qui traite de l'alcoolisme.
    Fleur vit avec sa mère qui souffre de ce mal ; sa seule amie, Louna, elle, vit seule avec son père quasiment livrée à elle-même.
    Toutes deux vivent des situations complexes pour des filles de leur âge mais elles s'en sortent avec panache.
    Malgré une vie difficile, des situations pénibles elles savent profiter des petits moments de bonheur qui se présentent à elles.
    Une belle leçon qui nous rappelle que malgré les obstacles, les duretés de la vie il y a de ses petits moments qui la rendent tellement belle et si précieuse...
    Une histoire courte qui nous fait méditer sur le sens de la vie !

    Je suis un arbre

     

    4/5

     

    D'autres avis :

    - Ricochet
    - Les lectures de Liyah
    - PilooMag

     

     

    Je suis un arbre

     

     

     


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  • Auteur : Antoine Dole

    Éditeur : Sarbacane

    Collection : Mini-romans

    Janvier 2013

    Couverture illustrée en couleurs, 56 pages, 18x11cm

    ISBN : 978-2-84865-7À copier 100 fois

    Prix : 6€

    Genre : récit de vie, société

    Thèmes : adolescence, homosexualité, relation père/fils, violence

    Age conseillé par la BnF, La joie par les livres : à partir de 11 ans ; par Ricochet : à partir de 14 ans

     

    Quatrième de couverture :

    "Papa m'a dit 100 fois comment il fallait que je sois." Et surtout, "pas pédé". La consigne est claire et quand le héros de ce livre, 13 ans, se fait harceler par les gros bras du collège, impossible d'appeler son père à l'aide. Heureusement qu'il y a Sarah, qui n'a pas peur, elle. Mais la question reste : comment se faire aimer d'un père qui vous rejette pour ce que vous êtes ?

    Mon avis personnel, à moi :

    Le jeune narrateur de 13 ans subit les brimades d'un groupe d'ado sous prétexte qu'il préfère les garçons.
    La violence, physique et verbale, qu'il affronte jour après jour le démolissent malgré le soutien inconditionnel de son amie Sarah.
    De plus, à la maison, son père qui l'élève seul se plaît à lui rappeler que son fils ne sera jamais un pédé.
    Aussi difficile à supporter que les injures et les coups, l'indifférence de son père.
    Incompris, se sentant mal aimé et négligé par son père, il glisse petit à petit vers le désespoir. Au bord du suicide, il réussira à faire admettre sa différence à son père et trouvera enfin, auprès de lui, le réconfort et l'amour qui lui faisaient tant défaut.
    Un texte court mais tellement juste, subtil et émouvant. Antoine Dole à l'art de décrire la vie des ados, leurs difficultés à se trouver, se forger leur propre identité, à devenir eux mêmes. Il sait aussi faire passer toute l'émotion de sentiments parfois violents, durs mais aussi d'autres doux et magnifiques.
    Un petit texte, mais un grand coup de cœur !

    À copier 100 fois 

     

    5/5

     

    D'autres avis :

    - Culturez-vous
    - Ricochet
    - Des romans entre deux mondes
    - La soupe de l'espace

     

     

    À copier 100 fois

     

     


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  • Auteur : Fred Paronuzzi

    Éditeur : Thierry Magnier

    Collection : Roman

    Janvier 2013Là où je vais

    Couverture illustrée en couleurs, 77 pages, 21x12cm

    ISBN : 978-2-36474-270-9

    Prix : 7,20€

    Genre : récit de vie, vie quotidienne

    Thèmes : affirmation de soi, découverte, affection/émotion, adolescence, souffrance, changement

    Age conseillé par la BnF, La joie par les livres : à partir de 13 ans ; par Ricochet : à partir de 12 ans

     

    Quatrième de couverture :

    Il suffit parfois de 3 300 secondes pour que tout bascule. Léa, Ilyes, Clément et Océane, élèves au même lycée, vont en faire l'expérience. Ils se connaissent à peine mais ce jour-là, le temps d'un cours, chacun verra sa vie transformée. Quatre voix d'adolescents à la croisée des chemins.

     

    Mon avis personnel, à moi :

    Pendant moins d'une heure, on suit la vie de quatre adolescents.
    Il y a Léa qui est amoureuse de Julie, Ilyes fana de théâtre qui s'inquiète pour un de ses copains, Clément qui n'arrive plus à vivre depuis la mort de sa sœur Laurie et Océane qui a subi la violence d'un viol après une soirée trop arrosée.
    Ils ne se connaissent pas et la seule chose qui les réunis est le lycée.
    Tous vont, pendant ces cinquante minutes s'interroger, chercher à avancer, à résoudre leurs problèmes ; par la parole, la confiance qu'ils mettront dans certaines personnes, par le courage d'aller au bout de leur désir...
    Un roman court et intense qui démontre la difficulté de vivre des ados, la difficulté de survivre à certaines situations, qui parle de résilience ; mais aussi un roman plein d'optimisme et d'espoir.
    Une belle leçon de vie et un très grand coup de cœur. Une écriture émouvante, parfois poétique, toujours juste...
    À lire, partager et conseiller.

    Quelques réflexions de ces quatre ados :

    Océane :
    Clara embrassait un garçon. Elle m'a vue. Elle avait transpiré. Beaucoup. Ses cheveux lui collaient au front. Sa peau luisait. Ses yeux étaient vitreux. Franchement moche à voir. Mon miroir. Mon portrait craché. Moi un peu plus tôt. Elle s'est exclamée en rigolant que je cachais bien mon jeu, au lycée, avec mes airs de sainte-nitouche. Est-ce que je m'étais bien éclatée, là-haut, avec le très sexy Guillaume ?... Aucune méchanceté dans ces propos. Je pouvais m'en prendre qu'à moi. Je m'étais comportée comme la dernière des connes et j'étais tombée sur un salaud...

    Clément :
    Un avion en papier jaillit d'une fenêtre du deuxième étage, pareil à un SOS. Il entame un virage élégant avant de piquer du nez et de se crasher sur le bitume.
    Je vais bientôt quitter cet endroit. Sans doute pour toujours. Qu'est-ce qu'il m'en restera ? Qu'est-ce que je vais en garder ? Est-ce qu'on fait autre chose, toute sa vie, que juste frôler les lieux et les gens – sans qu'il n'en reste rien ?
    [...]
    Je ferme les yeux puis je respire à fond. Il y a le rythme du monde, partout autour de moi, et une lumière orangée qui tapisse l'intérieur de mes paupières. Et je sais déjà que dans dix, vingt, trente ans, je me souviendrai parfaitement de ce moment-là.
    Dans ma tête je m'adresse à toi, Laurie, seulement à toi, et je continuerai à le faire jusqu'à mon dernier souffle. Parce que j'ai, dans la gorge, les milliers de mots que je n'ai pas eu le temps de te dire. Parce que, surtout, je veux être certain de ne jamais te perdre.
    Je vais vivre, je te le promets.
    Pour moi d'abord, parce que c'est déjà très difficile, puis pour nous deux dès que je me sentirai assez fort.
    J'attends ce jour, Laurie, je ne renoncerai pas.

    Ilyes :
    Au début, je croyais que c'était une sorte de maladie un peu honteuse et probablement exotique puisque les Français, eux, semblaient en être immunisés. Pas de primo-arrivant chez les Gaulois. Et puis j'ai compris. Le primo-arrivant débarque d'un autre pays et ne parle pas la langue. Au mieux, il la baragouine. Et cela prête à rire. On imite son accent. On le caricature. On s'amuse de ses contresens et de ses confusions.
    C'était pour moi une vraie source d'angoisse et de frustration, comme se retrouver devant une porte fermée. Ou un puzzle dont les pièces ne parviennent pas à s'emboîter.
    Au début, j'osais à peine prendre la parole. Tout, en français, me paraissait friable, incertain. Je m'en méfiais.
    Puis très vite, j'ai réagi. J'ai appris à me défendre, à dompter cette langue sauvage qui m'échappait. À m'en faire une amie. À l'aimer.
    [...]
    Sa bouche remue, mais le reste de sa phrase est inaudible. Il donne le sentiment de se tenir en équilibre au bord d'un précipice. Un souffle et il pourrait tomber.
    Sans y penser, je pose ma main sur son épaule. Je ne me serais jamais imaginé faire une chose pareille. Cet élan imprévisible. Je me rends compte que je les aime bien, Yohan et lui, au fond, malgré nos différences. Peut-être même à cause d'elles. Sûr que la vie, c'est moins compliqué quand onmet les gens à distance, dans des boîtes avec des étiquettes dessus.

    Léa :
    Julie serre mes doigts entre les siens et je me fiche qu'on puisse nous voir.
    J'ose enfin suivre ce chemin qui m'effraie mais que tout réclame en moi, depuis des années. Je suis attirée par les filles. Oui. J'en aime une à la folie. Et alors ? C'est si rare et tellement précieux. Jamais je ne laisserai personne dicter ma conduite.

     

    Là où je vais

     

    5/5

     

     

    D'autres avis :

    Ricochet
    Les facéties de Lucie
    LivresAdos

     

     

    Là où je vais

     

     

     


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