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Les larmes noires
Auteur : Julius Lester
Éditeur : Hachette jeunesse
Collection : black moon
Couverture illustrée en couleurs, 140 pages, 22cm
ISBN : 978-2-0120-1337-7
Prix : 12€
Genre : roman historique
Thèmes : esclavage, racisme, citoyenneté, États-Unis, tolérance, XIXe siècle
Age conseillé par la BnF, La joie par les livres et Ricochet : à partir de 13 ans
Quatrième de couverture :
1859. La jeune Emma vit dans une plantation de coton entourée des siens et de la famille du maître, lorsqu'on la sépare de ses parents et de ceux qu'elle aime.
À treize ans, elle est vendue, comme des centaines d'autres esclaves.
Sarah, la fille du maître, très attachée à Emma, ne pardonnera jamais cette barbarie à son père...Un chef-d'œuvre littéraire d'une grande portée humaniste, situé entre le roman et la pièce de théâtre.
Mon avis :
Avec pour point de départ la plus grande vente aux esclaves, ce roman met en lumière le point de vue des esclaves, de leurs maîtres, des vendeurs d'esclaves et de ceux qui luttent contre l'esclavagisme.
Appuyé sur des faits historiques, Julius Lester a même pris pour personnages des personnes ayant réellement existé (la note de l'auteur à la fin du livre donne des pistes, des renseignements sur cette période, sur cette terrible vente et sur ceux qui ont servi de base pour ses personnages).
Ce roman, comme la plupart de ceux qui traitent de ce sujet, fait froid dans le dos ; il montre bien la stupidité, l'ignorance et la cruauté de ces hommes qui vendent, achètent, battent... d'autres hommes, femmes et enfants sous prétexte qu'ils sont noirs ; qui pensent qu'ils ne ressentent rien, qu'ils sont différents des hommes blancs...
On comprend la colère, la haine, les peines et les douleurs de ces esclaves, battus, séparés de leur famille, considérés comme de la marchandise !
Mais l'optimisme n'est pas totalement absent de ce roman. Il y a tout de même quelques blancs qui n'adhèrent pas à cette injustice et qui luttent contre cette horreur et font leur possible pour aider les esclaves et des noirs qui n'auront de cesse de se battre pour leur liberté et leurs droits.La forme choisie par l'auteur peut paraître déroutante au premier abord : ce roman se présente un peu comme une pièce de théâtre ; le récit alterne des dialogues, des passages introspectifs et des interludes qui donnent la paroles aux différents protagonistes parfois bien des années plus tard.
Ce procédé donne beaucoup de vivacité au récit et permet de découvrir des sentiments aussi divers que le sont les personnages.
Certains passages sont terribles, notamment lorsque la mère d'Emma comprend que sa fille a été vendue, d'autres permettent de garder l'espoir, lorsque Monsieur Henry, l'épicier propose au compagnon d'Emma de l'aider à s'échapper pour rejoindre le Nord...
On passe du chaud au froid, on pleure, on se révolte au fil des pages... et on ne sort pas indemne de cette lecture.5/5
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Tags : esclavage, racisme, tolérance, États-Unis, XIXe siècle, citoyenneté, roman, historique
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