Auteur : Timothée de Fombelle

Illustrateur : François Place

Éditeur : Gallimard jeunesse

Collection : Folio Junior

Novembre 2013

Couverture illustrée en couleurs ; 102 pages ; 12,5 x 18 cm

ISBN : 978-2-07-065513-7

Prix : 7,50 €

Genre : récit de vie, fantastique

Thèmes : livres, imaginaire, aventure, fantaisie, chômage

Age conseillé par la Bnf, La joie par les livres : à partir de 11 ans ; par Ricochet : à partir de 12 ans

Quatrième de couverture:

"Victoria voulait une vie d'aventures, une vie folle, une vie plus grande qu'elle. Et l'on disait tout autour d'elle : Victoria rêve. Mais depuis quelque temps, un monde imaginaire débarquait dans son existence. Elle avait l'impression d'une foule de personnages qui descendaient de sa bibliothèque en rappel pour venir semer leur pagaille. Victoria voulait savoir ce qui lui arrivait. Y avait-il un lien avec les livres qui disparaissaient de sa chambre ?"

Après Tobie Lolness et Vango, Timothée de Fombelle dit ici la force de la lecture et de l'imaginaire aujourd'hui, envers et contre tout. C'est un petit livre sur les grands livres qui nous habitent.

à partir de 10 ans

Mon avis personnel, à moi :

Tout d'abord, je souhaite remercier Nathan (voir ci-dessous) pour ce beau cadeau et cette très belle découverte.

Pas besoin d'écrire un pavé pour faire une belle œuvre de littérature jeunesse.
Ce petit roman en est la preuve parfaite.
Victoria rêve... et c'est quelque chose qu'elle fait très bien. Elle rêve d'aventure, de cow-boys, de contrées lointaines, de voyage au bout du monde...
Mais quand le rêve s'invite dans sa réalité, elle se retrouve un peu déconcertée et embarque son ami Le Petit Jo dans ses aventures.
Cela commence par la disparition de quelques livres dans sa bibliothèque, puis se poursuit avec une histoire de  trois Cheyennes qu'elles détiendrait chez elle et enfin, son père qui semble parfois se transformer en cow-boy !
Mais toutes ses histoires fantastiques en cachent une malheureusement bien plus réaliste et plutôt dramatique...
Bien sûr, je ne vous dévoilerai pas la fin et je vous laisse la découvrir par vous-même.
Un roman très court (on aurait aimé rester en compagnie de Victoria et de son ami Jo encore un peu plus) mais qui va à l'essentiel et qui démontre une fois de plus que la lecture, les livres permettent de supporter une réalité parfois dure et cruelle.
Des personnages dépeints avec subtilité, des situations rocambolesques et une écriture sensible, empathique et fantastique.
Et les illustrations de François Place ne font qu'ajouter encore un peu de beauté à ce roman.
Un livre certes petit mais grand par sa qualité littéraire et son magnifique sujet.

 La première source sur Timothée de Fombelle, un blog créé par Nathan (Le cahier de lecture de Nathan). Je vous invite à découvrir ces deux blogs superbement mis en page, toujours très bien rédigés et où l'on fait de multiples découvertes !

4/5

D'autres avis :

- À l'ombre du grand arbre
- Ricochet
- Qu'importe le flacon pourvu, qu'on ait LIVREsse
- Des livres, etc
- Culturez-vous
- Les monde de Clem

Auteur : Stéphane Servant

Éditeur : Rouergue

Collection: doAdo

Août 2013

Couverture illustrée en couleurs, 541 pages, 14 x 20.5 cm

ISBN : 978-2-8126-0558-1

Prix : 17,50 €

Genre : récit de vie

Thèmes : secret de famille, identité, femme, superstition, louve

Age conseillé par la Bnf, La joie par les livres : à partir de 13 ans

Quatrième de couverture :

Célia est arrivée seule, à la fin de l'été.
Livrée à elle-même dans la vieille maison, elle attend sa mère. Le village est toujours pareil, perdu au fond de la vallée, avec ses montagnes couvertes de forêts et son lac Noir.
Leur retour réveille de vieilles histoires.
Celles d'une grand-mère à la réputation sulfureuse.
Car ici, tout le monde se connaît depuis toujours.
On s'aime trop ou on se hait et ce sont les hommes qui font la loi, par la force s'il le faut.
Pour découvrir ce qui se cache sous la surface des choses, elle devra se tailler un chemin, entre mensonges et superstitions.
Et se faire louve pour ne pas être proie.

Mon avis personnel, à moi :

Waouh !
Voilà ce qui me vient à l'esprit en refermant ce livre.
Je connaissais Stéphane Servant pour ces beaux albums, notamment en collaboration avec Ilya Green (Nos beaux doudous, Le masque, Ti Poucet...), là je découvre le romancier. Et quelle découverte.
Ce roman touffu, aborde de nombreux sujets avec délicatesse, poésie et sensibilité.
Il y est question de femmes, de leurs vies, de leurs combats pour gagner et garder leur liberté, de leurs douleurs, de leurs souffrances.
Il y est question de l'âme des hommes, prêts au pire pour garder leur pouvoir, pour faire de leur vérité LA vérité.
Il y est question de secret de famille.
Il y est question de recherche de soi, d'identité.
Il y est question de justice et d'injustice.
Il y est question de louves...
Tout cela raconté à travers trois générations de femmes.
Il y a Célia, la plus jeune, abandonnée par son père et qui peine à s'en remettre, qui se sent également délaissée par sa mère, la Grande Écrivaine ; qui part à la recherche du passé, à la recherche de son identité.
Il y a Catherine qui écrit ou plutôt essaie de continuer à écrire et sombre désespérément dans la folie, se jetant dans les bras d'hommes qui la laissent brisée, cassée.
Et il y a Tina, la grand-mère de Célia. Tina qui dès son jeune âge a connu l'abject, l'impensable, l'impitoyable cruauté des hommes. Tina qui a tout mis en œuvre pour se sortir de cette spirale infernale imposée par la loi des hommes. Elle n'a cessé de combattre pour sa liberté. Elle a affronté ceux qui voyait en elle une sorcière, une putain pour son avenir et celui de sa fille Catherine.
Tout ce passe en huis clos, dans un petit village perdu dans la montagne ; ce genre de village où tout le monde se connaît, où certains règnent en maîtres et imposent leurs désirs, leur vision de la vie. Où se colporte les superstitions, les histoires, les légendes...
C'est surtout l'histoire de Célia et de Tina que l'on découvre dans ce roman. J'avoue que parfois j'ai lu plus rapidement les chapitres concernant Célia tant j'avais envie d'en savoir plus sur sa grand-mère. Cette femme que l'on a essayer de briser, cette femme courageuse, vive et intelligente. J'ai aimé ce personnage qui est, pour moi, une véritable héroïne.
Entrer dans ce roman, c'est entrer dans la vie de ces femmes, vivre, ressentir, aimer, souffrir et combattre avec elles.
Mais ce roman parle aussi des hommes, de leur façon de faire régner la terreur, de justifier leurs actes les plus honteux, d'en arriver à d'abominables extrémités...
Je n'arrive pas à trouver les mots pour décrire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. La colère, l'amour, l'injustice... tout cela est raconté si habilement. L'écriture de Stéphane Servant est magnifique, elle sait se faire délicate ou, au contraire rude selon la situation. Mais elle reste toujours empreinte d'une grande sensibilité.
J'ai vraiment adoré ce roman, j'ai aimé ces femmes ; j'ai aussi haï ces hommes poussés à l'injustice, à la férocité par la vie. J'ai vécu dans ce village perdu avec tous ces personnages si fouillés qu'on à l'impression de les connaître.
Ce roman, qui ne me tentait pas du tout au départ, restera  pourtant comme l'un de mes plus grands coups de cœurs !
Pour les grands ados mais aussi pour les adultes. Un roman qui dit comment, pour survivre et garder sa liberté, le petit chaperon rouge doit se transformer en... louve.

5/5

D'autres en parlent mieux que moi :

- Chez Lavinia
- Moi, Clara et les mots
- Méli-Mélo de livres
- BiblioAdo
- Les gourmandises littéraires
- Les lectures de Kik
- Suspends ton vol
- Cannibales lecteurs

Auteur : Roddy Doyle

Traduit de l'anglais (Irlande) par : Marie Hermet

Éditeur : Flammarion

Collection : [Tribal]

Septembre 2013

Couverture illustrée en couleurs, 220 pages, 13.5x21cm

ISBN : 978-2-0812-4409-2

Prix : 11,50 €

Genre : récit de vie fantastique

Thèmes : générations, famille, parent, mort, deuil, fantôme, femme

Age conseillé par La Bnf, La joie par les livres & par Ricochet : à partir de 13 ans

Quatrième de couverture :

"Tout était silencieux. Scarlett conduisait. Mary regardait par la fenêtre. Sa grand-mère dormait ; elle savait que ce voyage était quelque chose d'unique. Quatre générations de femmes – je suis une femme, se disait Mary – sur la route pour une virée en voiture.
L'une morte, l'une prête à mourir, l'une au volant, et la dernière pour qui tout ne faisait encore que commencer."

Mary ne se posait pas de questions sur le passé de sa famille. Mais quand le fantôme de son arrière-grand-mère vient lui taper sur l'épaule, c'est l'occasion pour la jeune fille de découvrir ses racines.

Né à Dublin en 1958, Robby Doyle est l'auteur d'une dizaine de romans, dont trois ont été adaptés au cinéma et dont l'un a remporté le Booker Prize.
3 femmes et un fantôme a été sélectionné pour la Carnegie  Medal 2013.

Mon avis personnel, à moi :

Des histoires de vies, de femmes, de générations.
Une très belle évocation de la vie de quatre femmes sur quatre générations.
Alors que sa grand-mère est mourante, Mary va faire une rencontre plutôt fantastique : le fantôme de son arrière-grand-mère. La mère de sa grand-mère morte très jeune va venir à sa rencontre et lui permettre de découvrir son passé familial.
Une remontée dans l'histoire féminine de cette famille tout en douceur et en tendresse. Bien sûr, les mauvais moments seront tout autant évoqués que les bons.
Ces quatre générations de femmes feront une escapade sur les lieux de leur enfance, de leur jeunesse... cela permettra à toutes d'envisager la mort mais aussi l'avenir avec sérénité et bienveillance.
Des moments d'intense émotion et de douce poésie.
Un magnifique roman sur les femmes, sur la mort, sur l'amour...
Édité dans une collection pour ado, ce roman est aussi à conseiller aux adultes.

4/5

D'autres avis :

- Ricochet
- Les riches heures de Fantasia
- Il était une fois... de petites chroniques littéraires
- Petites madeleines
- La vie des livres
- Mya's books

Auteure : Isabelle Pandazopoulos

Éditeur : Gallimard

Collection : Scripto

Janvier 2013

Couverture illustrée en couleurs, 247 pages, 20 x 13 cm

ISBN : 978-2-07-064796-5

Prix : 9,50 €

Genre : problem novel, société

Thèmes : maternité, déni de grossesse, naissance, amour maternel, psychologie, adolescence

Age conseillé par la Bnf, La joie par les livres : à partir de 15 ans ; par Ricochet : à partir de 14 ans

Quatrième de couverture :

Un matin, Louise, excellente élève de Terminale S, a un malaise en plein cours de maths.
Quelques instants plus tard, elle accouche seule d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré.
Assaillie de questins, Louise, la jeune fille sans histoires, croit devenir foll. Pourtant l'évidence est là : ce bébé de 3,3 kg, son fils.
Comment l'accepter ?
Soutenue par sa famille, ses amis et les professionnels qui l'entourent, Louise va découvrir la vérité et réapprendre à vivre.

Pour son deuxième roman, Isabelle Pandazopoulos, révélée par le succès de On s'est juste embrassés, ose aborder avec infiniment de délicatesse un sujet dérangeant et mal connu.

Un roman inlâchable et bouleversant où tout sonne juste.

Mon avis personnel, à moi :

J'avais tellement entendu parler de ce roman qu'il fallait que je le lise, mais je me demandais comment l'auteure allait bien pouvoir aborder ce grave sujet, très absent de la littérature jeunesse.
Eh bien, elle s'en est vraiment bien sortie (l'auteure, pas l'héroïne).
Il s'agit d'un roman à plusieurs voix.
Dans la première partie, ce sont surtout les amis, les parents, les médecins, la psy qui partagent avec nous leurs sentiments divers et personnels sur ce sujet délicat.
Louise commence à se manifester un peu plus loin dans le roman et c'est là que l'auteure réussi un coup de maître. Elle décrit avec subtilité ce qui se passe dans la tête de la jeune fille. Les questions, les doutes, la douleur, la peur, l'incompréhension, la rage, la colère qui la hantent...
Isabelle Pandazopoulos parvient à nous faire comprendre pourquoi Louise n'arrive pas à reconnaître cet enfant comme le sien, ce qu'est le déni de grossesse, combien cela peut bouleverser une vie et même plusieurs.
Il s'agit donc d'un roman psychologique, mais également d'une enquête pour savoir ce qui est réellement arrivé à Louise, ce qui l'a mené à cette situation. Et cela nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.
C'est surtout grâce à son pote Samuel, qui deviendra un véritable ami, que Louise va s'en sortir, va pouvoir mettre des mots sur ce qui lui est arrivé et prendre enfin... sa décision.
Un roman très juste et touchant, qui traite ce difficile sujet sans tabous mais toujours avec délicatesse.

4/5

D'autres avis :

- Ricochet
- Mes lectures de l'imaginaire
- Book en stock
- Lirado
- Délivrer des livres
- Sophie lit
- Petites Madeleines
- Dans la bibliothèque de Noukette

Auteur : Sophie Rigal-Goulard

Éditeur : Oskar

Collection : Société

Février 2012

Couverture illustrée en couleurs, 111 pages, 22 x 15 cm

ISBN : 9782-3500-0837-0

Prix : 10,95 €

Genre : récit de vie, vie quotidienne, problem novel

Thèmes : amitié, séparation, divorce, relation enfant/adulte, maltraitance

Age conseillé par le Bnf, La joie par les livres et Ricochet : à partir de 9 ans

Quatrième de couverture :

Florentin vient d'arriver à Marseille.
Son père, qui a quitté le domicile familial, a bouleversé la vie du jeune garçon. Le voilà maintenant obligé de vivre dans une nouvelle ville et de subir les moqueries des élèves de sa classe. Parmi eux, il y a Tony, le petit "boss", avec son année de plus et ses muscles déjà impressionnants...

Mon avis personnel, à moi :

Florentin et Tony sont à l'opposé l'un de l'autre. De milieu sociaux différents, l'un bon élève l'autre petit caïd.
Mais les circonstances vont les rapprocher. Malgré leurs différences, ils vont apprendre à se connaître et découvrir qu'ils ont aussi des choses en commun. Ils se sentent tous deux abandonnés, l'un par son père qui est partit, l'autre privée de mère dès sa naissance. Tony va découvrir que même si l'on est un premier de la classe, on sait aussi se défendre ; Florentin va, lui, comprendre pourquoi Tony joue au boss et aime semer la terreur et la violence.
Cette histoire n'a pas vraiment de happy end, il offre juste une ouverture, une porte de sortie.
Ce roman m'a vraiment touchée. D'un côté ce garçon effacé, intelligent et qui peine à s'intégrer ; de l'autre, ce garçon brutal qui cache une vie terrible et une grande souffrance.
J'ai vraiment apprécié la plume de l'auteur, sa façon de peindre ces deux enfants, leurs univers respectifs, leurs douleurs, leurs sentiments... Je me suis vraiment attachée à eux, j'ai souffert avec eux et, à la fin, j'ai trouvé que vraiment, la vie est parfois bien dure avec les enfants !
Un grand bravo à l'auteur pour cette avalanche d'émotions.

5/5

D'autres avis :

- Ricochet
- Sophie Rigal-Goulard (une très intéressante vue de l'auteur)
- Lecture jeunesse 83